Que faut-il répondre aux personnes qui prétendent que la distribution de photos du Rabbi pourrait poser un problème, vis-à-vis de l’interdit : " Tu ne te feras point d'idole, ni toute image […]" ?

Il est permis, et même d’une importance cruciale, de distribuer des photos du Rabbi à des Juifs. Bien que parmi une minorité des décisionnaires, on en trouve qui interdisent ceci, la majorité des décisionnaires, et parmi eux le Choul’hane ‘Aroukh, autoriseront un telle chose, car tant que le visage d’un homme ou d’un Tsadik n’est pas en relief, il n’y aura là aucun interdit. Et ce, plus particulièrement maintenant que s’est répandue la coutume de permettre une telle chose, avec l’arrivée de la photographie, comme l’ont tranché nos maîtres, auteurs du Choul’hane ‘Aroukh, ainsi que le Gaon Ragatchover. C’est également l’avis du Gaon, Rabbi Yossef ‘Haïm (le Ben Ich ‘Haï) et du Gaon, Rabbi Yossef ‘Haïm Zonenfeld. Et ainsi témoigne le Rav Avraham Yist’hak HaCohen Kook : bien que certains ‘Hassidim évitent de se faire photographier, ce qui a une source dans les décisionnaires, le consensus Halakhique tel qu’il a été tranché dans le Choul’hane ‘Aroukh et reçu par le peuple Juif, stipule qu’il est permis de photographier quelqu’un, et de dessiner un humain en couleur, sur un tableau, et qu’il n’y a là aucun interdit aux yeux de la Halakha. De même, cette coutume s’est répandue dans les communautés religieuses, lorsque le but est de raviver l’amour de la Torah et du Judaïsme. Et, comme il est dit dans le Talmoud Yérouchalmi : "Toute Halakha qui est tremblante dans tes mains (qui manque encore de clarté), sors et vois comment le peuple se comporte à son sujet, et agis de la sorte" et "Laisse faire le peuple d’Israël (ne modifie pas ses coutumes), car, s’ils ne sont pas eux-mêmes des prophètes, ils sont fils de prophètes". Non seulement la chose est permise, mais elle est primordiale, car, comme le disent nos Sages : il est bon de regarder le visage des Tsadikim et des érudits, et cela ajoute de la sagesse et de la crainte du Ciel à celui qui les regarde (sauf pendant la prière, bien entendu), à l’instar de Rabbi Yéhouda Hanassi, qui a gagné en sagesse en regardant Rabbi Méïr. Plus surprenant : nos Sages ont appris l’importance de cette coutume d’un verset dans Yéchayahou, au sujet de D.ieu. Dans le Zohar, nous trouvons même plus que cela, au sujet de Rabbi Chim’one Bar Yo’haï et de ses élèves (voir source). Enfin, citons l’exemple de Yossef Hatsadik, qui parvint à ne pas fauter lorsqu’il vit le visage de son père.